La majorité des étoiles de la Voie lactée sont situées dans un disque mince qui entoure le bulbe central.
La structure interne de ce disque est influencée par différents effets. La barre centrale et les bras spiraux induisent la migration radiale des étoiles par exemple ; et les galaxies satellites qui passent à proximité peuvent aussi altérer les mouvements stellaires.
Cependant, quand les galaxies sont modélisées, il est souvent préssupposé, par simplicité, que le disque est à l’équilibre dynamique et symétrique par rapport au plan galactique.
A l’aide du deuxième catalogue du satellite Gaia de l’ESA, une équipe internationale impliquant des chercheurs de l’Observatoire de Paris au GEPI (Observatoire de Paris/CNRS/Université PSL), de l’IPAG (CNRS/OSUG/Université Joseph-Fourier à Grenoble), de l’Institut UTINAM (CNRS/OSU THETA/Université Bourgogne-Franche-Comté) et du LAB (CNRS/Université de Bordeaux) a mené une étude portant sur les positions et les mouvements de plus de 6 millions d’étoiles dans la Voie Lactée.
Leur analyse a permis d’établir un diagramme particulier, reliant les positions et les vitesses, qui a mis en évidence une forme spirale.
Cela ne veut pas dire que les étoiles se déplacent en spiralant ; mais cela indique que ces populations orbitent selon des motifs décalés, dans le temps et l’espace, les uns par rapport aux autres.
Ont ainsi été mises en évidence des trajectoires non uniformes d’étoiles autour du centre de notre Galaxie.
Grâce à des simulations dynamiques, les auteurs montrent que ces mouvements particuliers peuvent être expliqués par le passage de la galaxie naine du Sagittaire à proximité de la Voie lactée, il y a entre 300 et 900 millions d’années.
Ce résultat a été rendu possible grâce à la précision sans précédent des mesures astrométriques et spectroscopiques obtenues par le satellite Gaia.
Référence :
« A dynamically young and perturbed Milky Way disk », article paru dans Nature, le 20 septembre 2018
Auteurs : Teresa Antoja, Amina Helmi, Merce Romero-G’omez, David Katz, Carine Babusiaux, Ronald Drimmel, Daffyd W. Evans, Francesca Figueras, Eloisa Poggio, Céline Reylé, Annie C. Robin, Georges Seabroke, Caroline Soubiran.
http://dx.doi.org/10.1038/s41586-018-0510-7
Contacts
- Carine Babusiaux
IPAG - OSUG - Céline Reylé
Institut UTINAM - Annie Robin
Institut UTINAM - Caroline Soubiran
LAB - David Katz
GEPI - Observatoire de Paris
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Dernière modification le 21 décembre 2021